Sur les cartes de la 1ère moitié du 18e siècle, les ports de Beychevelle et de Saint-Julien ne sont pas mentionnés ni matérialisés. Si les chenaux sont visibles, aucune route ne semble les longer.
Ils apparaissent en revanche sur la carte de Belleyme (1767). Par convention passée en 1739 entre M. de Brassier, seigneur de Beychevelle, et les habitants, il cède l´usage du chemin conduisant
au port de Beychevelle et l´espace qu´occupe ce dernier, qui lui appartiennent. Le plan cadastral de 1825 indique les chemins menant de Saint-Julien au port et de Beychevelle au port. Un
bâtiment figure sur les bords du chenal de Beychevelle.
En 1826, le port est jugé difficilement accessible et nécessite l´aménagement d´un perré et d´un embarcadère en charpente à claire voie. Les projets et plans en sont fournis par l´ingénieur
Saint-Aubin. En 1832, certains travaux restent inachevés : il est notamment nécessaire de relier le chemin et le peyrat avec une chaussée.
En 1838, des travaux sont menés sur les devis et plans de l´ingénieur Deschamps. M. Guestier, propriétaire de Beychevelle, propose d´en avancer la dépense. En 1844, ce dernier indique que 5000 à
6000 passagers s´embarquent ou débarquent chaque année du bateau à vapeur et ce depuis 18 ans. Il mentionne également 61 gabarres de 30 tonneaux de port chacune qui en font mensuellement le
service.
Cette même année et vu cette fréquentation, un projet de débarcadère, dressé par l´ingénieur Chambrelent, est approuvé tout en préconisant la suppression de l´estacade principalement destinée à
empêcher le déplacement latéral du tablier mobile et la mise en place d´un fanal.
En février 1858, le ponton du débarcadère subit une avarie suite à l´abordage brutal d´un bateau plat nommé Chateaubriant.
En 1867, plusieurs pièces de bois du débarcadère doivent être remplacées.
A nouveau en 1871, une avarie détruit l´appontement du débarcadère. A cette époque, le port est concurrencé par l´arrivée du chemin de fer et sa fréquentation est en baisse. M. Guestier qui en
avait la concession pour l´exploitation depuis 1845 renonce à cette activité et propose que l´appontement en charpente ne soit pas reconstruit et seul le ponton soit maintenu. Les voyageurs
seraient alors transportés de la rive au ponton par un petit bateau et pourraient facilement s´embarquer sur le bateau à vapeur. En 1874, il va plus loin en demandant la suppression même de
l´escale, ce qui ne semble pas avoir été adopté puisqu'en 1891, autorisation est donnée de construire une guérite abri pour les voyageurs.
En 1913, le peyrat du port de Beychevelle, de 60 m de long sur 1m50, est décrit en mauvais état et la réfection du pavage y est nécessaire. En savoir
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