Une fête de la longévité fut organisée à Saint Julien le 16 juin 1934 pour honorer les couples médocains accédant aux noces d'or, plus de 50 ans de mariage. Un recensement eut lieu sur toutes les communes du Médoc , il fut comptabilisé 407 couples de 50 à 69  ans de mariage dont 17 couples à Saint Julien . Le maire de Saint Julien, Désiré Cordier, à l'initiative de cette journée , écrivit à ses collègues médocains pour les convaincre de la salutaire nécessité de participer : "Je pense que vous comprendrez toute l'importance de la répercussion de ces cérémonies de la longévité , en faveur de notre Médoc viticole, la sympathie médicale qui s'en suivra pour nos vins, surtout l'honneur sans précédent qui est faite au Médoc."

Le matin, un office religieux dans chaque commune célébra les noces d'or de ces couples, puis en fin d'après midi la cérémonie officielle en présene du président de la République, Albert Lebrun et des 54 maires des communes médocaines se termina par un banquet au château Gruaud Larose.Environ 300 couverts furent servis. C'est le comité des fêtes nationales en faveur du vin qui invitait les convives. Avant de déguster les mets délicats , les discours se succédèrent.

On porta enfin un toast centenaire avec un vin centenaire, un vin de Saint Julien de 1834, autre preuve de longévité, cette fois viticole.

M. Désiré Cordier préparait cet évènement depuis un an, voulant trouver un moyen de sortir des crises viticoles qui se succédaient à cette époque là. Les journalistes suivirent le périple médocain du président. La crise fut évoquée par tous, par exemple sous la plume d'un journaliste de La Petite Gironde : " Le cortège présidentiel, peut être s'étonnera de trouver sur sa route de vastes étendues en friche qui jadis, pourtant, étaient plantées de vignes riches et bien soignées, productrices de l'un des vins les meilleurs du monde. Il comprendra alors la grande misère du vignoble et entendra la plainte d'une terre qui meurt sous les coups redoublés de crises sans cesse aggravées."

La venue du Président créa une agitation inhabituelle. Le Médoc et ses fameux couples furent l'objet de npmbreux reportages comme jamais auparavant. Cette première action de propagande fut réussie. D'autres suivirent, toujours pour rehausser le prestige du vin